Halle aux Grains
> 17 novembre
Le Ciel n’attend pas…
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Marco Borggreve
Tugan Sokhiev, direction
Tel le fils prodigue, Tugan Sokhiev est de retour à la Halle aux Grains aux commandes de son orchestre. Une acclamation accompagne son retour sur l’estrade, et il se lance presque aussitôt, après une pause méditative très théâtrale, dans l’interprétation de la huitième symphonie de Anton Bruckner.
Comme les grands chefs brucknériens du passé tels Klemperer, Tennstedt, Schuricht ou Wand, mais contrairement à Jochum ou Masur, il choisit d’interpréter, non la version originale de 1887, mais la version révisée (par l’auteur lui même) de 1890.
Il construit alors, avec une hauteur de vue rare, un immense édifice sonore qui semble contenir autant de mystère que de spiritualité.
Le premier mouvement, Allegro moderato, qui expose une rare graduation dynamique, irradie d’une sourde et sombre atmosphère d’angoisse. Le tranchant des cordes et les timbres cuivrés de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse nous emportent vers des abîmes de folie.
Le scherzo, vif et scandé, ne reste enjoué qu’en surface.
L’Adagio, longue déploration contemplative, affiche une belle densité expressive où tous les pupitres de l’orchestre, des harpes aux tuben, se mettent en valeur.
Enfin, le Finale, mené par des timbales guerrières et des cuivres arrogants, devient rapidement un gigantesque cyclone musical habité par un souffle et une grandeur épique qui entraîne bientôt un tonitruant triomphe.
Jean-Félix Marquette
Tel le fils prodigue, Tugan Sokhiev est de retour à la Halle aux Grains aux commandes de son orchestre. Une acclamation accompagne son retour sur l’estrade, et il se lance presque aussitôt, après une pause méditative très théâtrale, dans l’interprétation de la huitième symphonie de Anton Bruckner.
Comme les grands chefs brucknériens du passé tels Klemperer, Tennstedt, Schuricht ou Wand, mais contrairement à Jochum ou Masur, il choisit d’interpréter, non la version originale de 1887, mais la version révisée (par l’auteur lui même) de 1890.
Il construit alors, avec une hauteur de vue rare, un immense édifice sonore qui semble contenir autant de mystère que de spiritualité.
Le premier mouvement, Allegro moderato, qui expose une rare graduation dynamique, irradie d’une sourde et sombre atmosphère d’angoisse. Le tranchant des cordes et les timbres cuivrés de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse nous emportent vers des abîmes de folie.
Le scherzo, vif et scandé, ne reste enjoué qu’en surface.
L’Adagio, longue déploration contemplative, affiche une belle densité expressive où tous les pupitres de l’orchestre, des harpes aux tuben, se mettent en valeur.
Enfin, le Finale, mené par des timbales guerrières et des cuivres arrogants, devient rapidement un gigantesque cyclone musical habité par un souffle et une grandeur épique qui entraîne bientôt un tonitruant triomphe.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/11/2022 à 20:32.