Quatuor Lontano
Sommer, Janáček, Dvořák
CD Cascavelle
Le programme du quatuor Lontano débute par un compositeur peu connu: Vladimir Sommer. Ce musicien tchèque reste très imprégné de l’écriture de Janáček. Comme ce dernier, sa musique puise ses racines dans le folklore de son pays. Le second mouvement de son quatuor s’ouvre sur un solo d’alto à la mélancolie retenue et nuancée. La construction très architecturée de cette musique n’en oublie pas moins l’expressivité et tient l’auditeur en haleine par une écriture sans cesse renouvelée.
Plus connu, le quatuor de Janáček nous entraîne dans une esthétique différente. Un discours plus ramassé, où les instruments, dialoguent, parlent même plus qu’ils ne jouent. Où les ruptures musicales font partie de la structure narrative entre quatre protagonistes. C’est l’une des pages les plus riches du compositeur, les thèmes ne sont qu’à peine développés, on passe des uns aux autres sans transition. Le parti-pris d’interprétation reste très lyrique et musical, ne souhaitant pas souligner à outrance ces ruptures discursives. Les phrases musicales sont incarnées, avec une sonorité chatoyante. Une version à classer assurément parmi les plus belles (à côté de celle du Quatuor Melos).
Le programme se termine par le quatuor «américain» de Dvořák. Là encore, changement total d’univers: une musique très évocatrice, à l’opposée de l’abstraction de Janáček. Un écriture qui n’hésite pas à utiliser le contrepoint (premier mouvement). Cette musique est un métissage continu entre les racines tchèques de Dvořák et son pays d’adoption: les Etats-Unis. Nos interprètes excellent dans le deuxième mouvement, où le lyrisme mêlé à la mélancolie font merveilles. L’équilibre entre les différentes parties reste parmi les plus réussi de ce disque.
Une musique servie par d’excellents interprètes.
Michel Pertile
Le programme du quatuor Lontano débute par un compositeur peu connu: Vladimir Sommer. Ce musicien tchèque reste très imprégné de l’écriture de Janáček. Comme ce dernier, sa musique puise ses racines dans le folklore de son pays. Le second mouvement de son quatuor s’ouvre sur un solo d’alto à la mélancolie retenue et nuancée. La construction très architecturée de cette musique n’en oublie pas moins l’expressivité et tient l’auditeur en haleine par une écriture sans cesse renouvelée.
Plus connu, le quatuor de Janáček nous entraîne dans une esthétique différente. Un discours plus ramassé, où les instruments, dialoguent, parlent même plus qu’ils ne jouent. Où les ruptures musicales font partie de la structure narrative entre quatre protagonistes. C’est l’une des pages les plus riches du compositeur, les thèmes ne sont qu’à peine développés, on passe des uns aux autres sans transition. Le parti-pris d’interprétation reste très lyrique et musical, ne souhaitant pas souligner à outrance ces ruptures discursives. Les phrases musicales sont incarnées, avec une sonorité chatoyante. Une version à classer assurément parmi les plus belles (à côté de celle du Quatuor Melos).
Le programme se termine par le quatuor «américain» de Dvořák. Là encore, changement total d’univers: une musique très évocatrice, à l’opposée de l’abstraction de Janáček. Un écriture qui n’hésite pas à utiliser le contrepoint (premier mouvement). Cette musique est un métissage continu entre les racines tchèques de Dvořák et son pays d’adoption: les Etats-Unis. Nos interprètes excellent dans le deuxième mouvement, où le lyrisme mêlé à la mélancolie font merveilles. L’équilibre entre les différentes parties reste parmi les plus réussi de ce disque.
Une musique servie par d’excellents interprètes.
Michel Pertile
Publié le 31/03/2022 à 20:39, mis à jour le 31/03/2022 à 20:49.