Händel vs Scarlatti
Cristiano Gaudio clavecin
CD Encelade
Ce disque nous plonge dans un épisode historique, celui de la joute musicale entre Scarlatti et Händel qui fut organisée par le cardinal Ottoboni, grand mécène de l’époque.
Ces deux grands de la musique ont beau être des exacts contemporains, leur style musical reste très différent. Passer de l’un à l’autre demande au musicien beaucoup d’agilité intellectuelle. Cristiano Gaudio relève ce défi brillamment!
De la virtuosité la plus sophistiquée chez Händel (plage 9), nous passons à celle d’un Scarlatti plus démonstrative (plage 10), solaire et méridionale.
Cristiano Gaudio nous restitue un Scarlatti magnifique: rien n’y est appuyé, ou démonstratif. Le flot musical s’écoule sans se perdre dans des méandres inutiles. Ecoutez comment la main gauche parvient à relancer le discours tout en subtilités (Sonate K. 96. de Scarlatti).
La musique de Händel est elle aussi servie de manière tellement éloquente (la suite II en fa majeur), la rhétorique de ces pages est livrée dans toute sa beauté, parfaitement maitrisée.
Le clavecin joué (une copie d’après M. Miecke) sonne merveilleusement, sans se départir, que ce soit dans la musique brillante de Scarlatti ou les pages plus intimistes de Händel. Mention spéciale à la prise de son, jamais prise en défaut.
Une très belle réalisation, un artiste à suivre.
Michel Pertile
Ce disque nous plonge dans un épisode historique, celui de la joute musicale entre Scarlatti et Händel qui fut organisée par le cardinal Ottoboni, grand mécène de l’époque.
Ces deux grands de la musique ont beau être des exacts contemporains, leur style musical reste très différent. Passer de l’un à l’autre demande au musicien beaucoup d’agilité intellectuelle. Cristiano Gaudio relève ce défi brillamment!
De la virtuosité la plus sophistiquée chez Händel (plage 9), nous passons à celle d’un Scarlatti plus démonstrative (plage 10), solaire et méridionale.
Cristiano Gaudio nous restitue un Scarlatti magnifique: rien n’y est appuyé, ou démonstratif. Le flot musical s’écoule sans se perdre dans des méandres inutiles. Ecoutez comment la main gauche parvient à relancer le discours tout en subtilités (Sonate K. 96. de Scarlatti).
La musique de Händel est elle aussi servie de manière tellement éloquente (la suite II en fa majeur), la rhétorique de ces pages est livrée dans toute sa beauté, parfaitement maitrisée.
Le clavecin joué (une copie d’après M. Miecke) sonne merveilleusement, sans se départir, que ce soit dans la musique brillante de Scarlatti ou les pages plus intimistes de Händel. Mention spéciale à la prise de son, jamais prise en défaut.
Une très belle réalisation, un artiste à suivre.
Michel Pertile
Publié le 24/03/2022 à 19:54, mis à jour le 24/03/2022 à 20:01.