Halle aux grains
> 26 février

Évocations de la danse

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Matthias Baus
Thomas Guggeis, direction
Bertrand Chamayou, piano


Bertrand Chamayou revient dans sa ville natale pour nous donner une création mondiale: le concerto pour piano de Benjamin Attahir. Ce compositeur contemporain, basé à Toulouse, est bien connu des auditeurs de la Halle aux Grains, en effet, plusieurs de ses œuvres ont été entendues dans notre salle. Cette dernière, en un long mouvement continu oppose un piano, tantôt martelant, tantôt langoureusement onirique, à un orchestre, où, comme souvent chez cet auteur, de nombreuses percussions encadrent cette lointaine évocation de dansas flamencas.
Bertrand Chamayou domine largement cette envoûtante scansion et l’orchestre, foisonnant et belliqueux, est aux mains d’un Thomas Guggeis survolté.
Après le triomphe où ils sont rejoints sur scène par l’auteur, Bertrand Chamayou se lance dans une Alborada del Gracioso de Maurice Ravel qui remporte tous les suffrages.
Précédant le concerto, lePrélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, profitant de la flûte enjôleuse de Sandrine Tilly, s’articule telle une parfaite arabesque.
Après l’entracte, Iberia du même auteur et la suite du Tricorne de Manuel de Falla sont l’occasion pour Thomas Guggeis de nous régaler d’un joyeuse fête sonore où, à cette Espagne plus ou moins imaginaire, notre imagination ne peut que s’enflammer.

Jean-Félix Marquette
Publié le 10/03/2022 à 15:33, mis à jour le 10/03/2022 à 15:36.