Halle aux grains
> 17 février
Poèmes épiques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par B. Ealovega
Haochen Zhang, piano
Christian Arming, direction
Haochen Zhang, en virtuose accompli, choisit, dans le deuxième concerto pour piano de Serge Rachmaninov, les plus sombres couleurs du mystère. Débutant avec l’imposante résonance d’un immense piano, il fait retentir avec gravité la lente série d’accords évoquant les cloches d’une église, avant de déchaîner l’impétueux torrent qui parcourt la partition. Arborant une tension rythmique de tous les instants, il provoque un dialogue nourri avec un orchestre flamboyant dirigé par un fougueux Christian Arming (qui remplaçait au pied levé Tugan Sokhiev souffrant). Son art du chant et sa fulgurance sont impressionnants comme il le montrera plus tard lors du bis dans laFantaisie sur des thèmes de Carmende Vladimir Horowitz, se plaçant ainsi sous son ombre tutélaire.
Till Eulenspiegel et Don Juan, les deux poèmes symphoniques de Richard Strauss, véritables machineries de guerre pour orchestre symphonique, trouvent sous la baguette du viennois Christian Arming une rare truculence alliée à un sens du burlesque non exempt d’une certaine cruauté joyeuse. Ce faux paradoxe s’illustre ce soir dans une atmosphère aussi colorée que lyrique qui expose, comme dans une salle de bal d’un palais viennois, élégance, souplesse et sensualité.
Jean-Félix Marquette
Christian Arming, direction
Haochen Zhang, en virtuose accompli, choisit, dans le deuxième concerto pour piano de Serge Rachmaninov, les plus sombres couleurs du mystère. Débutant avec l’imposante résonance d’un immense piano, il fait retentir avec gravité la lente série d’accords évoquant les cloches d’une église, avant de déchaîner l’impétueux torrent qui parcourt la partition. Arborant une tension rythmique de tous les instants, il provoque un dialogue nourri avec un orchestre flamboyant dirigé par un fougueux Christian Arming (qui remplaçait au pied levé Tugan Sokhiev souffrant). Son art du chant et sa fulgurance sont impressionnants comme il le montrera plus tard lors du bis dans laFantaisie sur des thèmes de Carmende Vladimir Horowitz, se plaçant ainsi sous son ombre tutélaire.
Till Eulenspiegel et Don Juan, les deux poèmes symphoniques de Richard Strauss, véritables machineries de guerre pour orchestre symphonique, trouvent sous la baguette du viennois Christian Arming une rare truculence alliée à un sens du burlesque non exempt d’une certaine cruauté joyeuse. Ce faux paradoxe s’illustre ce soir dans une atmosphère aussi colorée que lyrique qui expose, comme dans une salle de bal d’un palais viennois, élégance, souplesse et sensualité.
Jean-Félix Marquette
Publié le 03/03/2022 à 13:24, mis à jour le 03/03/2022 à 13:30.