Stéphane Béchy
Pièces de clavecin de François d’Agincour
CD BY classic, vol. 1.
Contemporain de Bach, Haendel et Scarlatti, François d’Agincour a également côtoyé François Couperin, dont l’influence est manifeste dans sa musique. Il aura également parmi ses disciples Jacques Duphly, le dernier claveciniste à la Cour de France.
A l’écoute, la filiation avec François Couperin est très forte: Comme chez ce dernier, Ces suites sont dénommées «ordres» et l’on y retrouve aussi des portraits musicaux de personnages comme à l’époque (La Pigou, La Bléville ou Les Deux Cousines). Le raffinement de cette musique n’est pas en reste: les danses y sont stylisées, sans tomber dans un prosaïsme inapproprié (Les Danses Provençales). Rappelons que cette musique était jouée dans des salons devant une aristocratie où le bon goût était de mise.
Le clavecin, dû à Frédéric Jean-Mairet d’après Jean-Henri Hemsch sonne merveilleusement: les basses sont profondes sans alourdir la polyphonie. Le jeu de Stéphane Béchy s’y exprime pleinement: le discours musical du musicien est d’une poésie toute apollinienne, empruntée d’une retenue aristocratique. Les ornements n’entravent jamais le déroulement du discours musical, on y perçoit sans peine la pensée de l’interprète. La main gauche avance sans faiblir (La Pigou), relançant le discours musical avec beaucoup de savoir-faire.
En définitive: Une musique qui gagne a être connue, servie par un excellent musicien et un beau clavecin.
Technique: Très belle prise de son.
Michel Pertile
Contemporain de Bach, Haendel et Scarlatti, François d’Agincour a également côtoyé François Couperin, dont l’influence est manifeste dans sa musique. Il aura également parmi ses disciples Jacques Duphly, le dernier claveciniste à la Cour de France.
A l’écoute, la filiation avec François Couperin est très forte: Comme chez ce dernier, Ces suites sont dénommées «ordres» et l’on y retrouve aussi des portraits musicaux de personnages comme à l’époque (La Pigou, La Bléville ou Les Deux Cousines). Le raffinement de cette musique n’est pas en reste: les danses y sont stylisées, sans tomber dans un prosaïsme inapproprié (Les Danses Provençales). Rappelons que cette musique était jouée dans des salons devant une aristocratie où le bon goût était de mise.
Le clavecin, dû à Frédéric Jean-Mairet d’après Jean-Henri Hemsch sonne merveilleusement: les basses sont profondes sans alourdir la polyphonie. Le jeu de Stéphane Béchy s’y exprime pleinement: le discours musical du musicien est d’une poésie toute apollinienne, empruntée d’une retenue aristocratique. Les ornements n’entravent jamais le déroulement du discours musical, on y perçoit sans peine la pensée de l’interprète. La main gauche avance sans faiblir (La Pigou), relançant le discours musical avec beaucoup de savoir-faire.
En définitive: Une musique qui gagne a être connue, servie par un excellent musicien et un beau clavecin.
Technique: Très belle prise de son.
Michel Pertile
Publié le 17/02/2022 à 20:28, mis à jour le 17/02/2022 à 20:30.