Renaud Gagneux
40 Haïku
Nozomi Misawa piano, Laure Morabito clavecin. Récitants: Hiromi Assai, Akihiro Nishida. CDTriton.
La démarche compositionnelle de Renaud Gagneux s’inspire de haïkus, poésies japonaise où tout un monde évocateur s’ouvre à l’auditeur en quelques mots.
L’écriture de Renaud Gagneux fait beaucoup penser à Messiaen et son Catalogue d’Oiseaux (piste numéro 2, 11 ou 7: Le Gobe-mouche). Le piano prenant la parole plus qu’il ne joue, avec un débit inégal, à la manière d’un chant d’oiseau.
Ou bien l’écriture se fait minimale, comme par exemple pour la troisième et la quatrième pièce, où une mélopée jouée à la main droite s’étire dans une atmosphère éthérée.
L’écriture de la plage six prend un parti-pris plus coloriste, avec un chatoiement dans le registre aigu, enchaînant avec une écriture verticale. Paradoxalement, les résonances de l’instrument donnent à cette poésie, si concise une dimension illimitée.
Le clavecin ajoute une gracilité aux paysages sonores, rendant un côté plus méditatif et rêveur aux haïkus qu’il commente. Les résonances de l’instrument sont moins utilisées que pour les pièces pour piano. Le compositeur jouant plus sur l’attaque de la note.
Grâce à la musique, les proportions de ces haïkus en deviennent infinies où l’immensité, d’un paysage s’ouvre devant nos yeux. Une musique riche et allusive avec une écriture très variée sans jamais tomber dans le pittoresque ou la simple illustration sonore du poème. On trouve autant de poésie dans les vers de ces strophes que dans cette musique.
Michel Pertile
La démarche compositionnelle de Renaud Gagneux s’inspire de haïkus, poésies japonaise où tout un monde évocateur s’ouvre à l’auditeur en quelques mots.
L’écriture de Renaud Gagneux fait beaucoup penser à Messiaen et son Catalogue d’Oiseaux (piste numéro 2, 11 ou 7: Le Gobe-mouche). Le piano prenant la parole plus qu’il ne joue, avec un débit inégal, à la manière d’un chant d’oiseau.
Ou bien l’écriture se fait minimale, comme par exemple pour la troisième et la quatrième pièce, où une mélopée jouée à la main droite s’étire dans une atmosphère éthérée.
L’écriture de la plage six prend un parti-pris plus coloriste, avec un chatoiement dans le registre aigu, enchaînant avec une écriture verticale. Paradoxalement, les résonances de l’instrument donnent à cette poésie, si concise une dimension illimitée.
Le clavecin ajoute une gracilité aux paysages sonores, rendant un côté plus méditatif et rêveur aux haïkus qu’il commente. Les résonances de l’instrument sont moins utilisées que pour les pièces pour piano. Le compositeur jouant plus sur l’attaque de la note.
Grâce à la musique, les proportions de ces haïkus en deviennent infinies où l’immensité, d’un paysage s’ouvre devant nos yeux. Une musique riche et allusive avec une écriture très variée sans jamais tomber dans le pittoresque ou la simple illustration sonore du poème. On trouve autant de poésie dans les vers de ces strophes que dans cette musique.
Michel Pertile
Publié le 02/02/2022 à 16:13, mis à jour le 02/02/2022 à 16:14.