Seung-Yeun Huh
Schumann
Seung-Yeun Huh, piano. Schumann. CD Solo Musica.
Fascinée par les compositeurs romantiques après avoir enregistré l’intégrale des sonates et pièces pour pianoforte de Mozart, la jeune pianiste coréenne, Seung-Yeun Huh, s’intéresse à Schumann et ne craint pas de s’attaquer à des œuvres importantes, dans lesquelles les objectifs visés par le compositeur sont parfois obscurs. Avec beaucoup d’humilité, elle évoque ses hésitations et décide finalement de suivre le compositeur en quelque sorte au premier degré afin d’éviter tout risque de récupération, donc de trahison. Elle dit avec simplicité s’être immergée dans la musique.
Elle propose l’Allegro op. 8, à l’origine le mouvement d’une sonate que Schumann ne termina pas, caractérisé par un thème qui revient en permanence, comme une sorte de maillage de l’espace musical. Elle le souligne avec légèreté, sans jamais l’escamoter. Dans les Nocturnes opus 23, on décèle les influences littéraires auxquelles le compositeur était attaché, ainsi E. T. A. Hoffmann. A ce moment, Schumann pressentait la mort de son frère et voyant tant de cérémonies funéraires, de cercueils, de gens malheureux, il qualifie son œuvre de fantaisie funèbre. La pianiste peine à trouver un sens donc s’en tient à l’écriture…
La Fantaisie en do op. 17 est sans doute la composition la plus monumentale de la première période de création de Schumann. Le compositeur trouvait de l’inspiration dans les poèmes de Schlegel qu’il appréciait beaucoup. Cet enregistrement se caractérise par une sorte de fraîcheur, en même temps que le tragique point sous la gaité apparente du jeu de la pianiste.
Danielle Anex-Cabanis
Fascinée par les compositeurs romantiques après avoir enregistré l’intégrale des sonates et pièces pour pianoforte de Mozart, la jeune pianiste coréenne, Seung-Yeun Huh, s’intéresse à Schumann et ne craint pas de s’attaquer à des œuvres importantes, dans lesquelles les objectifs visés par le compositeur sont parfois obscurs. Avec beaucoup d’humilité, elle évoque ses hésitations et décide finalement de suivre le compositeur en quelque sorte au premier degré afin d’éviter tout risque de récupération, donc de trahison. Elle dit avec simplicité s’être immergée dans la musique.
Elle propose l’Allegro op. 8, à l’origine le mouvement d’une sonate que Schumann ne termina pas, caractérisé par un thème qui revient en permanence, comme une sorte de maillage de l’espace musical. Elle le souligne avec légèreté, sans jamais l’escamoter. Dans les Nocturnes opus 23, on décèle les influences littéraires auxquelles le compositeur était attaché, ainsi E. T. A. Hoffmann. A ce moment, Schumann pressentait la mort de son frère et voyant tant de cérémonies funéraires, de cercueils, de gens malheureux, il qualifie son œuvre de fantaisie funèbre. La pianiste peine à trouver un sens donc s’en tient à l’écriture…
La Fantaisie en do op. 17 est sans doute la composition la plus monumentale de la première période de création de Schumann. Le compositeur trouvait de l’inspiration dans les poèmes de Schlegel qu’il appréciait beaucoup. Cet enregistrement se caractérise par une sorte de fraîcheur, en même temps que le tragique point sous la gaité apparente du jeu de la pianiste.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 26/01/2022 à 20:03, mis à jour le 27/01/2022 à 20:03.