Dans un salon de la nouvelle Athènes
Chopin, Liszt, Kalkbrenner
Piano: Laura Granero, Olga Pashchenko, Edoardo Torbianelli. Ensemble Lélio: Benjamin d’Anfray (piano), Lucie Arnal (violoncelle), Roberta Cristini (clarinette), Jeanne Mendoche (soprano). CD Son an ero.
Ce disque live (La nouvelle Athènes, Centre de pianos romantiques), capté à l’auditorium du Petit Palais recrée un salon musical parisien de la première moitié du XIXe siècle. Le piano Erard de 1838 du collectionneur Pier Paolo Dattrino, le programme et le jeu des interprètes: tout contribue à nous replonger dans une atmosphère très romantique au charme suranné. Chopin est à l’honneur avec les deux valses de l’opus 69 et le prélude n°8 en fa dièse mineur interprétés avec délicatesse par Laura Granero, comme le Nocturne sentimental de Karl Czerny dans un arrangement remarquable de la pianiste. La Fantaisie impromptu opus 66, interprété par Edoardo Torbianelli prouve combien Mr Erard a contribué, grâce à l’invention du double échappement en 1821, au développement de la virtuosité, une rapidité de répétition notable également dans "Thème favori de la Norma de Bellini" de Frédéric Kalkbrenner interprété avec éloquence par ce même pianiste: la palette de couleurs et la gamme de sentiments y sont remarquables. Olga Pashchenko crée un réel suspense émotionnel dans "Funérailles" des harmonies poétiques et religieuses de Franz Liszt, oscillant entre la noirceur et le lyrisme du texte. Dans sa version de la transcription par Liszt du lied "Auf dem wasser zu singen" de Franz Schubert l’interprète souligne avec bonheur le génie mélodique du Maître viennois. L’ensemble Lélio composé du pianiste Benjamin d’Anfray, de la violoncelliste Lucie Arnal, de la clarinettiste Roberta Cristini et de la soprano Jeanne Mendoche interprèteront L’air d’Annette du Freischütz de Carl Maria von Weber dans un arrangement du pianiste mais surtout "le retour à la montagne" d’Adolphe Adam dans une version très fraîche où la soprano nous enchante par la souplesse de sa voix et la finesse de son chant.
Dans le tumulte du monde moderne et la surenchère des prouesses techniques des instrumentistes et des instruments, cet enregistrement magistral recentre l’écoute sur l’essentiel: la musicalité.
Anne Grafteaux-Géli
Ce disque live (La nouvelle Athènes, Centre de pianos romantiques), capté à l’auditorium du Petit Palais recrée un salon musical parisien de la première moitié du XIXe siècle. Le piano Erard de 1838 du collectionneur Pier Paolo Dattrino, le programme et le jeu des interprètes: tout contribue à nous replonger dans une atmosphère très romantique au charme suranné. Chopin est à l’honneur avec les deux valses de l’opus 69 et le prélude n°8 en fa dièse mineur interprétés avec délicatesse par Laura Granero, comme le Nocturne sentimental de Karl Czerny dans un arrangement remarquable de la pianiste. La Fantaisie impromptu opus 66, interprété par Edoardo Torbianelli prouve combien Mr Erard a contribué, grâce à l’invention du double échappement en 1821, au développement de la virtuosité, une rapidité de répétition notable également dans "Thème favori de la Norma de Bellini" de Frédéric Kalkbrenner interprété avec éloquence par ce même pianiste: la palette de couleurs et la gamme de sentiments y sont remarquables. Olga Pashchenko crée un réel suspense émotionnel dans "Funérailles" des harmonies poétiques et religieuses de Franz Liszt, oscillant entre la noirceur et le lyrisme du texte. Dans sa version de la transcription par Liszt du lied "Auf dem wasser zu singen" de Franz Schubert l’interprète souligne avec bonheur le génie mélodique du Maître viennois. L’ensemble Lélio composé du pianiste Benjamin d’Anfray, de la violoncelliste Lucie Arnal, de la clarinettiste Roberta Cristini et de la soprano Jeanne Mendoche interprèteront L’air d’Annette du Freischütz de Carl Maria von Weber dans un arrangement du pianiste mais surtout "le retour à la montagne" d’Adolphe Adam dans une version très fraîche où la soprano nous enchante par la souplesse de sa voix et la finesse de son chant.
Dans le tumulte du monde moderne et la surenchère des prouesses techniques des instrumentistes et des instruments, cet enregistrement magistral recentre l’écoute sur l’essentiel: la musicalité.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 05/01/2022 à 18:41, mis à jour le 05/01/2022 à 18:45.