Théâtre du Capitole
> 21 novembre
Admirable Wozzeck
Photographies par Vincent Pontet et Jean-Baptiste Millot
La période est sinistre, le thème terrible et le résultat sur la scène du Capitole est cependant admirable…
En choisissant de monter l’œuvre d’Alban Berg, Christophe Ghristi a fait appel à Michel Fau qui nous avait livré une Elektra d’anthologie. Sa lecture de Wozzeck est d’une rare intelligence couplée à une rare efficacité scénique. Une chambre – caveau sert de lieu à cette tragédie du quotidien. Si les murs s’ouvrent, c’est pour laisser la place à des bruits d’une fête qui tourne vite au sinistre. Sa vision christique de l’Idiot donne une vraie puissance à son propos. Le jeu d’acteur est tout particulièrement travaillé, Michel Fau connaît son théâtre! Notons la performance extraordinaire du jeune Dimitri Doré.
Si la mise en scène mérite louanges, il en est de même pour la distribution. Pour son premier Wozzeck, Stéphane Degout s’impose tout à la fois par sa présence et sa voix d’airain. Sophie Koch, Marie, lui donne la réplique avec une forte conviction. Sa dernière scène nous glace d’effroi. Nicolai Schukoff est un Tambour Major frivole et Wolfgang Ablinger-Sperrhacke un Capitaine plus proche d’un matamore d’opérette que d’un grand militaire. Ils sont tous les deux exemplaires sur le plan vocal. Quant à Falk Struckmann, il incarne un maléfique docteur de haut vol!
Leo Hussain conduit les troupes du Capitole avec vigueur, dynamisme, puissance: de la belle et grande ouvrage.
Quel Wozzeck !
Marc Laborde
En choisissant de monter l’œuvre d’Alban Berg, Christophe Ghristi a fait appel à Michel Fau qui nous avait livré une Elektra d’anthologie. Sa lecture de Wozzeck est d’une rare intelligence couplée à une rare efficacité scénique. Une chambre – caveau sert de lieu à cette tragédie du quotidien. Si les murs s’ouvrent, c’est pour laisser la place à des bruits d’une fête qui tourne vite au sinistre. Sa vision christique de l’Idiot donne une vraie puissance à son propos. Le jeu d’acteur est tout particulièrement travaillé, Michel Fau connaît son théâtre! Notons la performance extraordinaire du jeune Dimitri Doré.
Si la mise en scène mérite louanges, il en est de même pour la distribution. Pour son premier Wozzeck, Stéphane Degout s’impose tout à la fois par sa présence et sa voix d’airain. Sophie Koch, Marie, lui donne la réplique avec une forte conviction. Sa dernière scène nous glace d’effroi. Nicolai Schukoff est un Tambour Major frivole et Wolfgang Ablinger-Sperrhacke un Capitaine plus proche d’un matamore d’opérette que d’un grand militaire. Ils sont tous les deux exemplaires sur le plan vocal. Quant à Falk Struckmann, il incarne un maléfique docteur de haut vol!
Leo Hussain conduit les troupes du Capitole avec vigueur, dynamisme, puissance: de la belle et grande ouvrage.
Quel Wozzeck !
Marc Laborde
Publié le 30/11/2021 à 19:33, mis à jour le 30/11/2021 à 23:09.