The Piano Sonatas Rediscovered
Anne-Louise Brillon de Jouy, Nicolas Horvath
CD Grand Piano
L’intérêt de ces compositions réside dans le fait qu’elles sont un témoignage tout à fait intéressant de la littérature pianistique en France de cette époque. On peut comparer l’écriture d’Anne-Louise Brillon de Jouy à celle de son quasi contemporain Hyacinthe Jadin, où l’on tente de s’échapper de la forme classique pour aller vers autre chose, de développer la forme sonate et s’en émanciper. Ces sonates sont en deux mouvements, (là encore, on s’échappe du modèle en quatre mouvements suivi par l’époque classique). L’écriture utilise souvent le principe d’une mélodie à la main droite, accompagnée par des basses d’Alberti.
L’interprétation et l’investissement sincère de Nicolas Horvath participe pour beaucoup à la beauté de ce disque. Touché délicat et plein d’élégance, un phrasé subtil, et surtout un rendu sonore cristallin nous font oublier souvent les petites faiblesses de ces pages: on oubliera volontiers la sonate en la mineur pour s’intéresser par exemple à la neuvième, beaucoup plus consistante au niveau de son langage et de sa construction. D’une manière générale, les sonates du second cd de cet album sont d’une écriture plus variée, avec une utilisation de la basse d’Alberti moins systématique (début de la sonate numéro 6), et des modulations plus osées et moins convenues (dernier mouvement de la sonate numéro 9).
Saluons le parcours discographique et singulier de Nicolas Horvath, qui n’hésite pas à faire découvrir des compositeurs peu connus ( nous attendons avec curiosité son dernier disque sur la compositrice Hélène de Montgeroult).
Technique: très belle prise de son.
Michel Pertile
L’intérêt de ces compositions réside dans le fait qu’elles sont un témoignage tout à fait intéressant de la littérature pianistique en France de cette époque. On peut comparer l’écriture d’Anne-Louise Brillon de Jouy à celle de son quasi contemporain Hyacinthe Jadin, où l’on tente de s’échapper de la forme classique pour aller vers autre chose, de développer la forme sonate et s’en émanciper. Ces sonates sont en deux mouvements, (là encore, on s’échappe du modèle en quatre mouvements suivi par l’époque classique). L’écriture utilise souvent le principe d’une mélodie à la main droite, accompagnée par des basses d’Alberti.
L’interprétation et l’investissement sincère de Nicolas Horvath participe pour beaucoup à la beauté de ce disque. Touché délicat et plein d’élégance, un phrasé subtil, et surtout un rendu sonore cristallin nous font oublier souvent les petites faiblesses de ces pages: on oubliera volontiers la sonate en la mineur pour s’intéresser par exemple à la neuvième, beaucoup plus consistante au niveau de son langage et de sa construction. D’une manière générale, les sonates du second cd de cet album sont d’une écriture plus variée, avec une utilisation de la basse d’Alberti moins systématique (début de la sonate numéro 6), et des modulations plus osées et moins convenues (dernier mouvement de la sonate numéro 9).
Saluons le parcours discographique et singulier de Nicolas Horvath, qui n’hésite pas à faire découvrir des compositeurs peu connus ( nous attendons avec curiosité son dernier disque sur la compositrice Hélène de Montgeroult).
Technique: très belle prise de son.
Michel Pertile
Publié le 26/11/2021 à 09:17, mis à jour le 26/11/2021 à 09:18.