Camille Saint-Saëns
Duos pour piano et cordes
Ensemble Le Déluge. Laurent Wagschal, piano. Album de 3 CD Ad Vitam records.
Le centenaire de la disparition de Camille Saint-Saëns conduit les maisons de disques à éditer des enregistrements pour célébrer ce grand compositeur français parfois mal aimé et dont l’histoire n’a retenu que quelques partitions phares. Ce triple album consacré à sa musique de chambre en est un parfait exemple, au demeurant fort réussi.
Laurent Wagschal et ses amis nous proposent une véritable somme, un vaste panorama d’œuvres pour piano, violon et violoncelle en majorité quasiment inconnues. Beaucoup plus que des pages de circonstances ou des partitions mondaines, ces partitions proustiennes qui pourraient évoquer une certaine petite sonate… font revivre devant nous: Paul Viardot, fils le l’immense Pauline et neveu de La Malibran, Alexis de Castillon, compositeur oublié ou encore le peintre Henri Regnault, tué par une balle prussienne.
Cette atmosphère fin de siècle, nous la retrouvons dans la Sonate opus 32 sombre et triste ou encore dans l’Elégie pour piano opus 160. La Sonate pour violoncelle et piano opus 123, de vastes dimensions, s’ouvre par des phrases violentes, fougueuses. Nos artistes font preuve d’une intense vivacité de jeu. La Suite pour violoncelle opus 16 est marquée par un hommage au Cantor. Le choix de titres délicieusement désuets: Sarabande, Gavotte, nous rappellent la volonté de Saint-Saëns de s’inscrire dans une histoire. Mais ce maître du classicisme post romantique n’est pas dénué d’humour comme dans cet Air de la pendule!
Si bien sûr le Cygne et Le Déluge sont là, nos artistes très impliqués dont l’excellent Pierre Fouchenneret nous font découvrir des beaux portraits musicaux, parfois archaïsants mais toujours infiniment élégants.
Un bel hommage hors des sentiers battus à celui qui fut le premier compositeur à écrire une musique de film: L’assassinat du duc de Guise !
Marc Laborde
Le centenaire de la disparition de Camille Saint-Saëns conduit les maisons de disques à éditer des enregistrements pour célébrer ce grand compositeur français parfois mal aimé et dont l’histoire n’a retenu que quelques partitions phares. Ce triple album consacré à sa musique de chambre en est un parfait exemple, au demeurant fort réussi.
Laurent Wagschal et ses amis nous proposent une véritable somme, un vaste panorama d’œuvres pour piano, violon et violoncelle en majorité quasiment inconnues. Beaucoup plus que des pages de circonstances ou des partitions mondaines, ces partitions proustiennes qui pourraient évoquer une certaine petite sonate… font revivre devant nous: Paul Viardot, fils le l’immense Pauline et neveu de La Malibran, Alexis de Castillon, compositeur oublié ou encore le peintre Henri Regnault, tué par une balle prussienne.
Cette atmosphère fin de siècle, nous la retrouvons dans la Sonate opus 32 sombre et triste ou encore dans l’Elégie pour piano opus 160. La Sonate pour violoncelle et piano opus 123, de vastes dimensions, s’ouvre par des phrases violentes, fougueuses. Nos artistes font preuve d’une intense vivacité de jeu. La Suite pour violoncelle opus 16 est marquée par un hommage au Cantor. Le choix de titres délicieusement désuets: Sarabande, Gavotte, nous rappellent la volonté de Saint-Saëns de s’inscrire dans une histoire. Mais ce maître du classicisme post romantique n’est pas dénué d’humour comme dans cet Air de la pendule!
Si bien sûr le Cygne et Le Déluge sont là, nos artistes très impliqués dont l’excellent Pierre Fouchenneret nous font découvrir des beaux portraits musicaux, parfois archaïsants mais toujours infiniment élégants.
Un bel hommage hors des sentiers battus à celui qui fut le premier compositeur à écrire une musique de film: L’assassinat du duc de Guise !
Marc Laborde
Publié le 01/06/2021 à 20:21, mis à jour le 01/06/2021 à 20:27.