Philippe Jaroussky
Benedetto Ferrari, Musiche Varie
CD La Musica
Reprise d’un des premiers enregistrements de Philippe Jaroussky, alors à l’aube d’une carrière exceptionnelle, ce CD présente trois cahiers de Musiche Varie du compositeur Benedetto Ferrari, un des grands maîtres du baroque italien injustement oublié, qui a excellé dans la composition de pièces destinées à mettre en valeur les instruments au service de la voix. Débutant alors, Jaroussky a connu de nombreux succès par la suite, ce qui n’a pas empêché qu’avec beaucoup d’humilité couplée à une grande générosité, il a su rassembler d’autres contre-ténors, faisant découvrir à un public encore très éloigné de ce modèle d’autres contre-ténors et popularisant une musique que l’on avait rejetée parfois avec véhémence, parce qu’elle était associée aux castrats. L’œuvre choisie n’est pas d’un abord très facile, Ferrari se révélant un compositeur plutôt austère, de la trempe de Monteverdi. Point de vocalises étourdissantes sur les textes brefs qui sont retenus. L’auditeur doit faire quelques efforts pour entrer dans des sonorités parfois étranges, mais ce que l’on pourrait comparer à une initiation vaut la peine pour goûter pleinement les subtilités du compositeur.
C’est une excellente mise sur orbite pour Jaroussky qui n’hésitera pas à aborder et faire découvrir, à l’instar de son amie Cecilia Bartoli, des airs oubliés de compositeurs baroques que le triomphe du bel canto avait contribué à faire tomber dans l’oubli. Ces qualités de rigueur associées à une virtuosité bien maîtrisée, sans excès gratuits, le très jeune Philippe Jaroussky les avait déjà, il n’y a pas loin de 20 ans. Cette réédition permet de s’en rendre compte.
Danielle Anex-Cabanis
Reprise d’un des premiers enregistrements de Philippe Jaroussky, alors à l’aube d’une carrière exceptionnelle, ce CD présente trois cahiers de Musiche Varie du compositeur Benedetto Ferrari, un des grands maîtres du baroque italien injustement oublié, qui a excellé dans la composition de pièces destinées à mettre en valeur les instruments au service de la voix. Débutant alors, Jaroussky a connu de nombreux succès par la suite, ce qui n’a pas empêché qu’avec beaucoup d’humilité couplée à une grande générosité, il a su rassembler d’autres contre-ténors, faisant découvrir à un public encore très éloigné de ce modèle d’autres contre-ténors et popularisant une musique que l’on avait rejetée parfois avec véhémence, parce qu’elle était associée aux castrats. L’œuvre choisie n’est pas d’un abord très facile, Ferrari se révélant un compositeur plutôt austère, de la trempe de Monteverdi. Point de vocalises étourdissantes sur les textes brefs qui sont retenus. L’auditeur doit faire quelques efforts pour entrer dans des sonorités parfois étranges, mais ce que l’on pourrait comparer à une initiation vaut la peine pour goûter pleinement les subtilités du compositeur.
C’est une excellente mise sur orbite pour Jaroussky qui n’hésitera pas à aborder et faire découvrir, à l’instar de son amie Cecilia Bartoli, des airs oubliés de compositeurs baroques que le triomphe du bel canto avait contribué à faire tomber dans l’oubli. Ces qualités de rigueur associées à une virtuosité bien maîtrisée, sans excès gratuits, le très jeune Philippe Jaroussky les avait déjà, il n’y a pas loin de 20 ans. Cette réédition permet de s’en rendre compte.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 11/05/2021 à 22:18.