Symphonies Parisiennes
Orchestre de Chambre de Paris, Douglas Boyd
Joseph Haydn. CD NoMad Music.
Dans une discographie aussi abondante que celle des Symphonies Parisiennes, où déjà de très belles versions ont été gravées, citons par exemple Nikolaus Harnoncourt (très clivant), où celle de David Fey avec l’Orchestre Symphonique de Heidelberg. (pétillant et coloré), on aurait sans doute souhaité peut-être plus de prise de risque dans l’interprétation. Certes, on sent que Douglas Boyd a bien écouté les versions baroqueuses: vibrato très maîtrisé, phrasé aérien, mais on aurait aimé plus de contrastes dans les nuances, une métrique moins carrée dans les menuets. Néanmoins, citons quelques passages réussies comme le premier mouvement de La Poule, où le chef a le bon goût de ne pas se lancer dans l’outrance de certains de ses confrères: pas d’accentuation surlignée mais une volonté de cohérence du discours musical. On remarquera également de belles pages comme la Symphonie n°84, où le chef reste dans un parti-pris de cohérence du discours, plutôt que d’être dans des effets plus ou moins racoleurs.
Une vision somme toute qui veut servir cette musique au plus juste, sans vouloir en rajouter.
Michel Pertile
Dans une discographie aussi abondante que celle des Symphonies Parisiennes, où déjà de très belles versions ont été gravées, citons par exemple Nikolaus Harnoncourt (très clivant), où celle de David Fey avec l’Orchestre Symphonique de Heidelberg. (pétillant et coloré), on aurait sans doute souhaité peut-être plus de prise de risque dans l’interprétation. Certes, on sent que Douglas Boyd a bien écouté les versions baroqueuses: vibrato très maîtrisé, phrasé aérien, mais on aurait aimé plus de contrastes dans les nuances, une métrique moins carrée dans les menuets. Néanmoins, citons quelques passages réussies comme le premier mouvement de La Poule, où le chef a le bon goût de ne pas se lancer dans l’outrance de certains de ses confrères: pas d’accentuation surlignée mais une volonté de cohérence du discours musical. On remarquera également de belles pages comme la Symphonie n°84, où le chef reste dans un parti-pris de cohérence du discours, plutôt que d’être dans des effets plus ou moins racoleurs.
Une vision somme toute qui veut servir cette musique au plus juste, sans vouloir en rajouter.
Michel Pertile
Publié le 12/04/2021 à 22:02, mis à jour le 12/04/2021 à 22:05.