Jephté
Michel Pignolet de Montéclair
Christoyannis, Santon Jeffery, van Wanroij, Dolié, Vashegyi. Purcell Choir, Orfeon Orchestra. Album de deux CD Glossa.
En partenariat avec le Centre de Musique Baroque de Versailles, voici un fort remarquable enregistrement du Jephté de Michel Pignolet de Montéclair. Aujourd’hui un peu oublié, Montéclair fut un grand pédagogue et son Jephté qui influença le grand Rameau connut un énorme succès au siècle des Lumières. Cela est aussi dû à l’abbé Pellegrin qui écrit ici un magnifique livret biblique qui annonce Hippolyte et Aricie l’année suivante en 1733.
Cette tragédie appartient au grand style français avec un rare sens de la progression dramatique, une théâtralité au service de la grandeur et de l’emphase. Le prologue est l’exemple parfait de cette écriture tout aussi aristocratique que distinguée.
Les solistes rompus à ce style délicat savent déclamer les vers de Pellegrin avec génie. Notons le magnifique phrasé de Tassis Chistoyannis, Jephté, ou encore la souplesse vocale de Thomas Dolié, Phinée.
Orchestre et chœur mettent en valeur tout aussi bien le chatoyant tissu orchestral que la vivacité des interventions chorales. La pastorale de l’acte IV est probablement l’un des temps fort de cette partition qui s’achève par un final en apothéose.
Une fort belle lecture d’une œuvre rare.
Marc Laborde
En partenariat avec le Centre de Musique Baroque de Versailles, voici un fort remarquable enregistrement du Jephté de Michel Pignolet de Montéclair. Aujourd’hui un peu oublié, Montéclair fut un grand pédagogue et son Jephté qui influença le grand Rameau connut un énorme succès au siècle des Lumières. Cela est aussi dû à l’abbé Pellegrin qui écrit ici un magnifique livret biblique qui annonce Hippolyte et Aricie l’année suivante en 1733.
Cette tragédie appartient au grand style français avec un rare sens de la progression dramatique, une théâtralité au service de la grandeur et de l’emphase. Le prologue est l’exemple parfait de cette écriture tout aussi aristocratique que distinguée.
Les solistes rompus à ce style délicat savent déclamer les vers de Pellegrin avec génie. Notons le magnifique phrasé de Tassis Chistoyannis, Jephté, ou encore la souplesse vocale de Thomas Dolié, Phinée.
Orchestre et chœur mettent en valeur tout aussi bien le chatoyant tissu orchestral que la vivacité des interventions chorales. La pastorale de l’acte IV est probablement l’un des temps fort de cette partition qui s’achève par un final en apothéose.
Une fort belle lecture d’une œuvre rare.
Marc Laborde
Publié le 05/12/2020 à 18:01, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.