Halle aux grains
> 29 février
Schubert et Minkovski
Les Grands interprètes
Symphonie no 7 en si mineur, dite l’Inachevée D. 759 et Symphonie no 8 en ut majeur, dite La Grande, D 944
Les Musiciens du Louvre - Marc Minkovski
La venue à Toulouse de ces magnifiques musiciens et de leur chef est chaque fois l’occasion d’un pur bonheur musical. La soirée n’a pas déçu l’attente des auditeurs fascinés par une direction toute en finesse de deux symphonies majeures de Franz Schubert. Prenant le parti de la compléter en quelque sorte, Marc Minkovski propose le 1e mouvement de la 1ère symphonie en guise d’ouverture aux deux mouvements de la célèbre Inachevée. Toute pleine de réminiscences que soit l’œuvre, si souvent jouée, Minkovski parvient à entraîner l’auditeur dans une nouvelle écoute tant il pousse à la perfection chacun des musiciens à tirer le meilleur de son instrument. Cela nous vaut en particulier des cors et des bois sublimes. Chaque musicien est un et tout et le résultat est très beau, très émouvant. Cette œuvre encore dans la ligne d’un certain classicisme est dégagée de toute boursouflure, le tempo est juste. La deuxième partie du concert est tout entière dédiée à la 8e Symphonie, dite La Grande, plus imposante, résolument inscrite dans le courant romantique. Là Schubert donne toute la mesure de son génie en créant une architecture musicale pleine de couleurs, riche en inventions. On comprend l’enthousiasme de Schumann! Là encore chef et musiciens offrent un moment superbe à un auditoire subjugué, qui n’en peut plus d’applaudir, sans obtenir de «rallonge», les musiciens étant très fatigués de la performance, d’autant qu’elle s’inscrit au milieu de l’enregistrement qu’ils préparent de l’intégrale des symphonies de Schubert. Des bons moments en perspective. Au fil des années, le répertoire de l’orchestre s’est élargi et on ne peut que s’en féliciter; je crois qu’on peut les créditer d’une valeur intemporelle, qui ne rejette certes pas toutes les autres approches, mais qui fait de chacune de leurs prestations un moment unique.
Danielle Anex-Cabanis
Les Musiciens du Louvre - Marc Minkovski
La venue à Toulouse de ces magnifiques musiciens et de leur chef est chaque fois l’occasion d’un pur bonheur musical. La soirée n’a pas déçu l’attente des auditeurs fascinés par une direction toute en finesse de deux symphonies majeures de Franz Schubert. Prenant le parti de la compléter en quelque sorte, Marc Minkovski propose le 1e mouvement de la 1ère symphonie en guise d’ouverture aux deux mouvements de la célèbre Inachevée. Toute pleine de réminiscences que soit l’œuvre, si souvent jouée, Minkovski parvient à entraîner l’auditeur dans une nouvelle écoute tant il pousse à la perfection chacun des musiciens à tirer le meilleur de son instrument. Cela nous vaut en particulier des cors et des bois sublimes. Chaque musicien est un et tout et le résultat est très beau, très émouvant. Cette œuvre encore dans la ligne d’un certain classicisme est dégagée de toute boursouflure, le tempo est juste. La deuxième partie du concert est tout entière dédiée à la 8e Symphonie, dite La Grande, plus imposante, résolument inscrite dans le courant romantique. Là Schubert donne toute la mesure de son génie en créant une architecture musicale pleine de couleurs, riche en inventions. On comprend l’enthousiasme de Schumann! Là encore chef et musiciens offrent un moment superbe à un auditoire subjugué, qui n’en peut plus d’applaudir, sans obtenir de «rallonge», les musiciens étant très fatigués de la performance, d’autant qu’elle s’inscrit au milieu de l’enregistrement qu’ils préparent de l’intégrale des symphonies de Schubert. Des bons moments en perspective. Au fil des années, le répertoire de l’orchestre s’est élargi et on ne peut que s’en féliciter; je crois qu’on peut les créditer d’une valeur intemporelle, qui ne rejette certes pas toutes les autres approches, mais qui fait de chacune de leurs prestations un moment unique.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 08/03/2012 à 11:49, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.