Cloître des Jacobins
> 9 septembre
Les Ravel de Bertrand Chamayou
Festival Piano Jacobins
Photographie par Marco Borggreve
Bertrand Chamayou est un peu chez lui aux Jacobins, cela se ressent à la fois dans ce plaisir à jouer comme dans la façon de partager avec son public.
Le pianiste toulousain compose un récital quasi idéal: Debussy, Ravel, Liszt. Rien que dans cette brève énumération, tout est déjà dit: le récital sera poétique et virtuose.
Dès les premiers accords de La cathédrale engloutie, B. Chamayou trouve le ton juste. Debussy est bien là, chatoyant, lumineux et terrible dans son écriture. Feux d’artifices viendra achever avec faste cette première séquence.
Avec Miroirs de Maurice Ravel, le propos est différent, ici tout est poésie, couleurs riches, soyeuses, moirées et atmosphères de rêves. Il y a du V. Perlemuter chez B. Chamayou qui tisse des liens étroits avec ces pages sensibles et lumineuses. C’est beau, très beau, quasiment envoutant.
Avec Liszt, la virtuosité démoniaque exulte, Jeux d’eau à la Villa d’Este et encore plus Venezia et Napoli lui donne l’occasion de démontrer toute sa fougue et sa puissance. Mais à aucun moment, B. Chamayou ne cède aux effets faciles ou à la vaine emphase.
Les bis s’enchaînent dans la nuit orageuse qui entoure Piano aux Jacobins et notamment la sublime Pavane pour une infante défunte. Ravel, toujours Ravel qui décidemment lui va si bien.
Marc Laborde
Le pianiste toulousain compose un récital quasi idéal: Debussy, Ravel, Liszt. Rien que dans cette brève énumération, tout est déjà dit: le récital sera poétique et virtuose.
Dès les premiers accords de La cathédrale engloutie, B. Chamayou trouve le ton juste. Debussy est bien là, chatoyant, lumineux et terrible dans son écriture. Feux d’artifices viendra achever avec faste cette première séquence.
Avec Miroirs de Maurice Ravel, le propos est différent, ici tout est poésie, couleurs riches, soyeuses, moirées et atmosphères de rêves. Il y a du V. Perlemuter chez B. Chamayou qui tisse des liens étroits avec ces pages sensibles et lumineuses. C’est beau, très beau, quasiment envoutant.
Avec Liszt, la virtuosité démoniaque exulte, Jeux d’eau à la Villa d’Este et encore plus Venezia et Napoli lui donne l’occasion de démontrer toute sa fougue et sa puissance. Mais à aucun moment, B. Chamayou ne cède aux effets faciles ou à la vaine emphase.
Les bis s’enchaînent dans la nuit orageuse qui entoure Piano aux Jacobins et notamment la sublime Pavane pour une infante défunte. Ravel, toujours Ravel qui décidemment lui va si bien.
Marc Laborde
Publié le 15/09/2020 à 17:40, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.