Myriam Barbaux-Cohen
Enrique Granados
Piano. Libro de horas, Cartas de amor: valses intimos, Escenas poéticas livre 1 et 2, Valses poéticos, Allegro de concierto, Danzas espanolas n°2: "Oriental". CD Ars Produktion.
Difficile de composer un programme discographique dans le large catalogue du compositeur Enrique Granados entre partitions majeures, oeuvre de jeunesse ou pages diverses. Pour son premier enregistrement, Myriam Barbaux-Cohen a opté pour des recueils: Libro de horas, Escenas poéticas (livre 1 et 2), Valses poéticos et Cartas de amor (Valses intimos) sauf "Oriental" pièce isolée, extraite des Danses espagnoles et le célèbre "Allegro de concierto". Toutes ces oeuvres exception faite de l’incontournable Allegro de concert, ont en commun une atmosphère intimiste sublimée par l’éloquence du jeu de l’interprète et grâce aussi à la beauté de l’instrument, un piano Bechstein à la voix pleine, riche et colorée, un piano également parfaitement harmonisé sans rupture entre les différents registres. Le jeu est si pudique voire intériorisé que le Livre des heures peut sembler austère, sombre, monochrome même. Cependant, grâce à un toucher subtil et une vision très juste de l’oeuvre, l’interprète restitue la fraîcheur et la sensualité des Cartes d’amour ou des Scènes poétiques. D’aprécier toute la justesse du jeu et l’élégance du phrasé dans la Cancion de Margarita" (livre 2 des Scènes poétiques). Avec un dosage parfait de l’agogique, une large palette de couleurs et une expression d’une rare spontanéité, les Valses poétiques dans cette version méritent bien leur nom. Dans "Oriental", toute l’élégance repose sur la régularité des croches et la simplicité du ton. Toujours dans la retenue, Myriam Barbaux-Cohen ne fait pas de l’Allegro de concert une démonstration de haute virtuosité. Au delà du brio et de la fluidité du trait, l’interprétation expressive revalorise une partiton trop souvent galvaudée. Une belle réussite pour ce premier disque.
Anne Grafteaux Geli
Difficile de composer un programme discographique dans le large catalogue du compositeur Enrique Granados entre partitions majeures, oeuvre de jeunesse ou pages diverses. Pour son premier enregistrement, Myriam Barbaux-Cohen a opté pour des recueils: Libro de horas, Escenas poéticas (livre 1 et 2), Valses poéticos et Cartas de amor (Valses intimos) sauf "Oriental" pièce isolée, extraite des Danses espagnoles et le célèbre "Allegro de concierto". Toutes ces oeuvres exception faite de l’incontournable Allegro de concert, ont en commun une atmosphère intimiste sublimée par l’éloquence du jeu de l’interprète et grâce aussi à la beauté de l’instrument, un piano Bechstein à la voix pleine, riche et colorée, un piano également parfaitement harmonisé sans rupture entre les différents registres. Le jeu est si pudique voire intériorisé que le Livre des heures peut sembler austère, sombre, monochrome même. Cependant, grâce à un toucher subtil et une vision très juste de l’oeuvre, l’interprète restitue la fraîcheur et la sensualité des Cartes d’amour ou des Scènes poétiques. D’aprécier toute la justesse du jeu et l’élégance du phrasé dans la Cancion de Margarita" (livre 2 des Scènes poétiques). Avec un dosage parfait de l’agogique, une large palette de couleurs et une expression d’une rare spontanéité, les Valses poétiques dans cette version méritent bien leur nom. Dans "Oriental", toute l’élégance repose sur la régularité des croches et la simplicité du ton. Toujours dans la retenue, Myriam Barbaux-Cohen ne fait pas de l’Allegro de concert une démonstration de haute virtuosité. Au delà du brio et de la fluidité du trait, l’interprétation expressive revalorise une partiton trop souvent galvaudée. Une belle réussite pour ce premier disque.
Anne Grafteaux Geli
Publié le 30/06/2020 à 09:22, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.