Vivaldi
Ensemble Jupiter, direction Thomas Dunford
CD Alpha
Un Vivaldi sans fracas ni hystérisation dans le discours. Pour ce premier disque du jeune ensemble Jupiter, que dirige de son luth Thomas Dunford, c’est une très belle réussite.
On appréciera l’intelligence du continuo, très raffiné. On entend un orchestre opulent et coloré (malgré le petit effectif), qui ne donne pas de claques sonores à chaque accentuations, comme certains groupes de musiques anciennes transalpins ont l’habitude de jouer Vivaldi.
Léa Desandré se dévoue entièrement à cette musique: elle ne sombre pas dans l’outrance, ses vocalises sont parfaitement maitrisées, musicales.
Le programme a l’intelligence d’éviter de ne proposer que des «tubes»: ainsi le très bel air de l’oratorio de Judith Triumphans (avec une clarinette solo!) est de très belle facture, Léa Desandré y dépeint une Judith avec une sensualité communicative.
Le concerto pour basson reste lui aussi très équilibré entre virtuosité pyrotechnique et émotion qui se dégage de cette musique. On est loin de la vision tourmentée et sombre que le bassoniste Sergio Azzolini avait donnée il a quelques mois (cd aux éditions Naïve). Ici, la ligne musicale, le discours réthorique sont privilégiés. Deux visions tout aussi intéressantes bien qu’opposées.
Le Cum dederit tiré du Nisi Dominus avec son perpétuel balancement est hypnotique à souhait. L’orchestre est un tapis sonore d’où la voix émerge sans artifices, avec l’humilité requise pour cette page.
Prise de son irréprochable, comme toujours chez Alpha.
Michel Pertile
Un Vivaldi sans fracas ni hystérisation dans le discours. Pour ce premier disque du jeune ensemble Jupiter, que dirige de son luth Thomas Dunford, c’est une très belle réussite.
On appréciera l’intelligence du continuo, très raffiné. On entend un orchestre opulent et coloré (malgré le petit effectif), qui ne donne pas de claques sonores à chaque accentuations, comme certains groupes de musiques anciennes transalpins ont l’habitude de jouer Vivaldi.
Léa Desandré se dévoue entièrement à cette musique: elle ne sombre pas dans l’outrance, ses vocalises sont parfaitement maitrisées, musicales.
Le programme a l’intelligence d’éviter de ne proposer que des «tubes»: ainsi le très bel air de l’oratorio de Judith Triumphans (avec une clarinette solo!) est de très belle facture, Léa Desandré y dépeint une Judith avec une sensualité communicative.
Le concerto pour basson reste lui aussi très équilibré entre virtuosité pyrotechnique et émotion qui se dégage de cette musique. On est loin de la vision tourmentée et sombre que le bassoniste Sergio Azzolini avait donnée il a quelques mois (cd aux éditions Naïve). Ici, la ligne musicale, le discours réthorique sont privilégiés. Deux visions tout aussi intéressantes bien qu’opposées.
Le Cum dederit tiré du Nisi Dominus avec son perpétuel balancement est hypnotique à souhait. L’orchestre est un tapis sonore d’où la voix émerge sans artifices, avec l’humilité requise pour cette page.
Prise de son irréprochable, comme toujours chez Alpha.
Michel Pertile
Publié le 26/05/2020 à 19:52, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.