Yundi
Chopin, piano concertos n° 1 et 2
Warsaw Philarmonic Orchesrta. CD Warner classics.
Depuis son premier prix au concours Chopin de Varsovie, Yundi Li s’est bien assagi: on l’a connu avec un Chopin très affecté, ou faisant assaut de virtuosité «tape à l’oeil», faisant ressortir des contrechants inutilement, avec une gestuelle très calculée pour séduire un public avide de ce genre d’exhibitions inutiles. Ici, c’est un interprète beaucoup plus mâture qui nous livre une interprétation plus construite de ces concertos. On pourra cependant trouver encore çà et là un rubato un peu artificiel et systématique, comme si l’artiste plaquait une même formule de ce rubato sur toutes les phrases. Accompagné par un très bel orchestre, le timbre du piano reste riche et jamais uniforme.
Mai c’est surtout dans la direction de l’orchestre, que dirige Yundi Li de son piano que ce disque nous désenchante. Tout cela reste un peu scolaire, manquant de dynamisme, les relances du discours dans le troisième mouvement du premier concerto se font poussives. Dans le premier mouvement du second concerto, l’introduction orchestrale fait apparaître un manque d’inspiration certain dans la direction: nonchalance des cordes, attaques de cuivres approximatives…
Sans égaler la version de Krystian Zimerman, ou dans un tout autre style celle de Franz Brüggen sur instruments d’époques, c’est une version qui peut tout à fait figurer dans une discothèque, mais on reste encore sur sa faim concernant la direction d’orchestre de Yundi…
Prise de son trop sombre.
Michel Pertile
Depuis son premier prix au concours Chopin de Varsovie, Yundi Li s’est bien assagi: on l’a connu avec un Chopin très affecté, ou faisant assaut de virtuosité «tape à l’oeil», faisant ressortir des contrechants inutilement, avec une gestuelle très calculée pour séduire un public avide de ce genre d’exhibitions inutiles. Ici, c’est un interprète beaucoup plus mâture qui nous livre une interprétation plus construite de ces concertos. On pourra cependant trouver encore çà et là un rubato un peu artificiel et systématique, comme si l’artiste plaquait une même formule de ce rubato sur toutes les phrases. Accompagné par un très bel orchestre, le timbre du piano reste riche et jamais uniforme.
Mai c’est surtout dans la direction de l’orchestre, que dirige Yundi Li de son piano que ce disque nous désenchante. Tout cela reste un peu scolaire, manquant de dynamisme, les relances du discours dans le troisième mouvement du premier concerto se font poussives. Dans le premier mouvement du second concerto, l’introduction orchestrale fait apparaître un manque d’inspiration certain dans la direction: nonchalance des cordes, attaques de cuivres approximatives…
Sans égaler la version de Krystian Zimerman, ou dans un tout autre style celle de Franz Brüggen sur instruments d’époques, c’est une version qui peut tout à fait figurer dans une discothèque, mais on reste encore sur sa faim concernant la direction d’orchestre de Yundi…
Prise de son trop sombre.
Michel Pertile
Publié le 05/04/2020 à 14:35, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.