Théâtre du Capitole
> 26 septembre
Norma
Ou le triomphe des voix dans le bric à brac d’Anne Delbée
Photographie par Cosimo Mirco Magliocca
Voilà plus de quarante ans que l’on attendait le retour de Norma sur la scène toulousaine, ouvrir la saison qui s’annonce avec ce titre mythique était une bonne, très bonne idée. Le résultat est à la hauteur des attentes malgré une mise en scène très contestable.
Anne Delbée a mis Racine en scène avec succès, l’opéra c’est une autre aventure… Que penser de l’idée de couper le texte musical pour y insérer des paroles, c’est faire fi du compositeur car ce qu’Anne Delbée semble ignorer c’est qu’ici comme chez Racine tout est architecture! Tout cela se passe dans un décor cent fois vu qui confine les protagonistes sur un espace contraint envahi par un quadrige qui peut laisser penser que n’est pas le Bernin qui veut…
Mais la distribution sauve tout, Marina Rebeka est impériale de force vocale et de présence scènique. À ses côtés, Airam Hernandez est un Pollione vaillant et donne à ce personnage souvent malmené toute son importance. Karine Deshayes est une Adalgise douloureuse et fait le contrepoint par son humanité à la dureté de Norma. La voix est belle et les duos en deviennent magiques. Balint Szabo donne toute la mesure de sa prestance à Oroveso. Ce quatuor sert à merveille l’art du bel canto bellinien, ici à son sommet.
L’orchestre du Capitole est illuminé par la direction précise et subtile d’un Giampaolo.
Bisanti qui dose avec finesse toutes les subtilités du texte musical qui reste premier.
Marc Laborde
Anne Delbée a mis Racine en scène avec succès, l’opéra c’est une autre aventure… Que penser de l’idée de couper le texte musical pour y insérer des paroles, c’est faire fi du compositeur car ce qu’Anne Delbée semble ignorer c’est qu’ici comme chez Racine tout est architecture! Tout cela se passe dans un décor cent fois vu qui confine les protagonistes sur un espace contraint envahi par un quadrige qui peut laisser penser que n’est pas le Bernin qui veut…
Mais la distribution sauve tout, Marina Rebeka est impériale de force vocale et de présence scènique. À ses côtés, Airam Hernandez est un Pollione vaillant et donne à ce personnage souvent malmené toute son importance. Karine Deshayes est une Adalgise douloureuse et fait le contrepoint par son humanité à la dureté de Norma. La voix est belle et les duos en deviennent magiques. Balint Szabo donne toute la mesure de sa prestance à Oroveso. Ce quatuor sert à merveille l’art du bel canto bellinien, ici à son sommet.
L’orchestre du Capitole est illuminé par la direction précise et subtile d’un Giampaolo.
Bisanti qui dose avec finesse toutes les subtilités du texte musical qui reste premier.
Marc Laborde
Publié le 30/09/2019 à 21:46, mis à jour le 12/10/2021 à 19:10.