Piano aux Jacobins
> 11 septembre

La magie de Nelson Goerner

Photographie par Marco Borggreve
Le pianiste argentin est célèbre pour ses interprétations de Chopin, il l’a démontré une nouvelle fois en nous livrant des lectures ciselées, absentes de tout pathos et respectant à la lettre le texte si cher au maître de la musique pure.
Les deux Nocturnes donnés en introduction sont flamboyants, précis quasi rigoureux.
La Barcarolle opus 60 est toute d’intelligence et de magie. Quant à la magistrale Grande Polonaise, elle démontre la virtuosité d’un artiste qui ne fait qu’un avec la musique jusqu’à la transcender pour mieux nous la faire découvrir: du très grand art!
Depuis quelques temps, les pianistes renouent avec le grand Paderewski, excellente initiative que de ne pas oublier celui qui fut, outre un illustre concertiste et compositeur, un célèbre homme politique. Les Vingt Variations opus 23 sont totalement démoniaques et exigent de leur interprète un art confirmé, Nelson Goerner y est magnifique.
Fauré semble presque un peu trop élégiaque après ces tempêtes musicales.
Un récital flamboyant.

Marc Laborde
Publié le 15/09/2019 à 19:29, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.