Théâtre du Capitole
> 28 juin
Le retour de Werther
Photographies par Patrice Nin
Le chef d’œuvre de Massenet revient sur la scène du Capitole dans la mise en scène de Nicolas Joël et les décors d’Hubert Monloup. Même s’il est vrai que cet opéra ne se prête guère aux transpositions, tout se concentrant sur la voix, cette lecture pourtant classique accuse le poids des ans (1997), malgré le fort réussi décor du dernier acte, mais il vrai que nous avions vu bien plus triste à Bastille voici quelques années!
Restent donc les voix de cette distribution française. Mention honorable pour le Bailli de Christian Tréguier et la pétillante Sophie de Florie Valiquette. André Heyboer campe avec brio un Albert vénéneux et donne à ce personnage souvent un peu oublié une toute autre épaisseur. Karine Deshayes incarne le célèbre rôle de Charlotte avec passion et conviction. Voix large, belle profondeur, la Charlotte de Karine Deshayes est convaincante. Venons en au tant attendu Werther de Jean-François Borras, le premier acte est délicat comme si notre ténor avait du mal a trouver son rôle. Quand la passion et le drame l’emportent, J. F. Borras se révèle de façon magnifique: timbre chaleureux, aigus triomphants, amplitude vocale immense. J. F. Borras se déjoue de tous les pièges et arrive même à donner une vraie épaisseur à cet archétype du héros romantique, une quasi prouesse.
La Maîtrise du Capitole, sous la houlette d’Alfonso Caiani, est à l’unisson de la distribution. Seul regret, la direction de Jean-François Verdier qui manque souvent de nuances. Massenet est un compositeur tout de finesse et d’élégance.
Marc Laborde
Restent donc les voix de cette distribution française. Mention honorable pour le Bailli de Christian Tréguier et la pétillante Sophie de Florie Valiquette. André Heyboer campe avec brio un Albert vénéneux et donne à ce personnage souvent un peu oublié une toute autre épaisseur. Karine Deshayes incarne le célèbre rôle de Charlotte avec passion et conviction. Voix large, belle profondeur, la Charlotte de Karine Deshayes est convaincante. Venons en au tant attendu Werther de Jean-François Borras, le premier acte est délicat comme si notre ténor avait du mal a trouver son rôle. Quand la passion et le drame l’emportent, J. F. Borras se révèle de façon magnifique: timbre chaleureux, aigus triomphants, amplitude vocale immense. J. F. Borras se déjoue de tous les pièges et arrive même à donner une vraie épaisseur à cet archétype du héros romantique, une quasi prouesse.
La Maîtrise du Capitole, sous la houlette d’Alfonso Caiani, est à l’unisson de la distribution. Seul regret, la direction de Jean-François Verdier qui manque souvent de nuances. Massenet est un compositeur tout de finesse et d’élégance.
Marc Laborde
Publié le 01/07/2019 à 07:03, mis à jour le 09/09/2021 à 19:43.