Halle aux grains
> 9 juin
La Messe en Si
Ensemble baroque de Toulouse
Ensemble baroque de Toulouse,
direction: Michel Brun.
Acteur principal du Festival annuel «Passe ton Bach d’abord», Michel Brun, le directeur de l’Ensemble Baroque de Toulouse, a choisi de clore celui de 2019 par l’œuvre la plus emblématique du cantor de Leipzig, «La Messe en Si». Bach y a travaillé pendant plus de 20 ans, ne l’a jamais entendue intégralement. Pourtant, c’est à certains égards son testament. L’art du contrepoint y atteint son sommet, permettant d’exploiter tous les registres des instruments et de la voix.
L’interprétation proposée est pour l’essentiel excellente. La direction est très précise, le chef sachant à la fois mettre en valeur les différents instruments et assurer l’homogénéité parfaite du chœur. Il en modifie la répartition des chanteurs pour obtenir des effets sonores différents, notamment parce que l’équilibre entre les voix et les chanteurs est transformé.
Les solistes sont bons, à l’exception du ténor, Mattia Pelosi, dont la voix ne correspond pas à ce qu’il doit chanter et qui, de surcroît, ne maîtrise pas bien le volume sonore, au point d’étouffer sa partenaire, Clémence Garcia, dans le «Domine Deus». Anne-Laure Touya est sublime dans le «Laudamus te», qu’elle chante avec une intensité remarquable. La mezzo Caroline Champy est très convaincante dans le «Qui sedes» et dans le remarquable «Agnus Dei» qu’elle vit littéralement avec une intensité exceptionnelle, un peu surprenante dans cette œuvre dont l’émotion n’a d’égale que la pudeur de Bach, toujours très maître de lui et peu porté sur les effusions.
Un petit regret: dans la patrie de Bach, les solistes s’associent au chœur dans le «Dona nobis pacem» final, tout comme les spectateurs se lèvent dans les Passions pour le choral final, ce qui crée un lien dans la beauté partagée de cette musique exceptionnelle.
Danielle Anex-Cabanis
direction: Michel Brun.
Acteur principal du Festival annuel «Passe ton Bach d’abord», Michel Brun, le directeur de l’Ensemble Baroque de Toulouse, a choisi de clore celui de 2019 par l’œuvre la plus emblématique du cantor de Leipzig, «La Messe en Si». Bach y a travaillé pendant plus de 20 ans, ne l’a jamais entendue intégralement. Pourtant, c’est à certains égards son testament. L’art du contrepoint y atteint son sommet, permettant d’exploiter tous les registres des instruments et de la voix.
L’interprétation proposée est pour l’essentiel excellente. La direction est très précise, le chef sachant à la fois mettre en valeur les différents instruments et assurer l’homogénéité parfaite du chœur. Il en modifie la répartition des chanteurs pour obtenir des effets sonores différents, notamment parce que l’équilibre entre les voix et les chanteurs est transformé.
Les solistes sont bons, à l’exception du ténor, Mattia Pelosi, dont la voix ne correspond pas à ce qu’il doit chanter et qui, de surcroît, ne maîtrise pas bien le volume sonore, au point d’étouffer sa partenaire, Clémence Garcia, dans le «Domine Deus». Anne-Laure Touya est sublime dans le «Laudamus te», qu’elle chante avec une intensité remarquable. La mezzo Caroline Champy est très convaincante dans le «Qui sedes» et dans le remarquable «Agnus Dei» qu’elle vit littéralement avec une intensité exceptionnelle, un peu surprenante dans cette œuvre dont l’émotion n’a d’égale que la pudeur de Bach, toujours très maître de lui et peu porté sur les effusions.
Un petit regret: dans la patrie de Bach, les solistes s’associent au chœur dans le «Dona nobis pacem» final, tout comme les spectateurs se lèvent dans les Passions pour le choral final, ce qui crée un lien dans la beauté partagée de cette musique exceptionnelle.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 25/06/2019 à 06:51, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.