Église de Blagnac
> 14 avril
Souffle sacré
Photographie par Les Ombres
Couperin Pesson / les Ombres. Direction musicale Margaux Blanchard et Sylvain Sartre. Chantal Santon, Anne Magouët (dessus), Olivier Briand (Violon), Sylvain Sartre (Flûte Traversière), Etienne Galletier (Théorbe), Margaux Blanchard (basse de viole), Marc Meisel (Clavecin, orgue).
Pour sa douzième édition, le cycle baroque en perspective a convié le public (très nombreux) à l’église de Blagnac pour y entendre Les Ombres dans un programme pertinent mêlant la musique de Couperin et celle de Gérard Pesson.
Un programmeconstruit intelligemment où musique contemporaine et musique ancienne ne s’opposent pas mais se répondent en miroir dans une continuité captivante.
Gérard Pesson inscrit sa musique dans le sillage de Couperin: en utilisant mélismes et dissonances donnant une couleur très diaphane à sa musique. Il écrit magnifiquement pour la voix.
On peut aussi souligner un excellent travail de transcription d’une pièce d’orgue de Couperin, réalisée par l’ensemble, où tous les instruments prennent leur part au discours musical, sans hiérarchie, et cela fonctionne très bien. On peut émettre un léger regret concernant la transcription instrumentale du psaume Mirabilia Testimonia, où le traverso est couvert par le timbre du violon.
Quant aux leçons de Ténèbres, le plateau vocal s’en tire avec tous les honneurs: on sait la difficulté vocale de cette musique: où la moindre approximation de justesse est rédhibitoire, avec un tessiture vocale très tendue. Nos chanteuses sont irréprochables, et la réserve que j’avais émis lors de la parution de leur disque n’a plus court: galvanisé par un public attentif, le plateau vocal parvient à faire passer l’émotion qu’on peinait à trouver dans l’enregistrement.
Michel Pertile
Pour sa douzième édition, le cycle baroque en perspective a convié le public (très nombreux) à l’église de Blagnac pour y entendre Les Ombres dans un programme pertinent mêlant la musique de Couperin et celle de Gérard Pesson.
Un programmeconstruit intelligemment où musique contemporaine et musique ancienne ne s’opposent pas mais se répondent en miroir dans une continuité captivante.
Gérard Pesson inscrit sa musique dans le sillage de Couperin: en utilisant mélismes et dissonances donnant une couleur très diaphane à sa musique. Il écrit magnifiquement pour la voix.
On peut aussi souligner un excellent travail de transcription d’une pièce d’orgue de Couperin, réalisée par l’ensemble, où tous les instruments prennent leur part au discours musical, sans hiérarchie, et cela fonctionne très bien. On peut émettre un léger regret concernant la transcription instrumentale du psaume Mirabilia Testimonia, où le traverso est couvert par le timbre du violon.
Quant aux leçons de Ténèbres, le plateau vocal s’en tire avec tous les honneurs: on sait la difficulté vocale de cette musique: où la moindre approximation de justesse est rédhibitoire, avec un tessiture vocale très tendue. Nos chanteuses sont irréprochables, et la réserve que j’avais émis lors de la parution de leur disque n’a plus court: galvanisé par un public attentif, le plateau vocal parvient à faire passer l’émotion qu’on peinait à trouver dans l’enregistrement.
Michel Pertile
Publié le 22/04/2019 à 19:58, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.