Edgar Moreau
Concertos pour violoncelle
Edgar Moreau, violoncelle, Les Forces majeures, direction Raphaël Merlin. Jacques Offenbach, «Grand Concerto pour violoncelle et orchestre» dit «Concerto militaire», trois mouvements, et Friedrich Gulda, «Concerto pour violoncelle et orchestre à vents» op. 129, 5 mouvements . CD Warner-Erato, 73’36’’.
Edgar Moreau n’a peur de rien en choisissant ces deux concertos qui font appel à des qualités et compétences très diverses, qu’il a manifestant tant il a l’air de se jouer de toutes les difficultés, sans rien sacrifier à la rigueur et la précision tout ayant un jeu très sensible qui est sa marque. Jacques Offenbach, violoncelliste, inspire le même en tant que compositeur et imagine un concerto reposant sur une approche très virtuose qui n’en reste pas moins très séduisante quand Edgar Moreau est au violoncelle, car il ne se laisse pas piéger par la forme. Il réussit à intérioriser la partition littéralement sublimée par son jeu subtil et sensible.
Gulda, pianiste de génie, s’est tôt senti enfermé dans son succès et tant pour ses concerts que lorsqu’il composait il a cherché des voies de traverse pas toujours reconnues au demeurant pour faire, au sens de fabriquer, de la musique autrement. Il a écrit son concerto pour Heinrich Schiff en 1980 et imagine que ce dernier sera d’une part sonorisé et accompagné d’autre part par un ensemble à vents atypique, qui mélangerait harmonie classique et big band de jazz. Les cinq mouvements reposent sur des genres très différents et c’est la virtuosité du soliste qui fait l’unité de l’ensemble, sinon très disparate en apparence. L’auditeur est baladé entre des réminiscences du XVIIe, de la musique du XXe, passant du classique à la musique de Biergarten avec un détour par la fanfare. C’est ébouriffant, jubilatoire quand on a la chance d’avoir Edgar Moreau, cela pourrait être décousu et juste bruyant avec un artiste moins inspiré.
Signalons que les deux concertos ont été enregistrés dans la Ferme de Villafavard en Limousin, qui offre des conditions remarquables grâce à une acoustique d’exception. Bref deux grands moments…
Danielle Anex-Cabanis
Edgar Moreau n’a peur de rien en choisissant ces deux concertos qui font appel à des qualités et compétences très diverses, qu’il a manifestant tant il a l’air de se jouer de toutes les difficultés, sans rien sacrifier à la rigueur et la précision tout ayant un jeu très sensible qui est sa marque. Jacques Offenbach, violoncelliste, inspire le même en tant que compositeur et imagine un concerto reposant sur une approche très virtuose qui n’en reste pas moins très séduisante quand Edgar Moreau est au violoncelle, car il ne se laisse pas piéger par la forme. Il réussit à intérioriser la partition littéralement sublimée par son jeu subtil et sensible.
Gulda, pianiste de génie, s’est tôt senti enfermé dans son succès et tant pour ses concerts que lorsqu’il composait il a cherché des voies de traverse pas toujours reconnues au demeurant pour faire, au sens de fabriquer, de la musique autrement. Il a écrit son concerto pour Heinrich Schiff en 1980 et imagine que ce dernier sera d’une part sonorisé et accompagné d’autre part par un ensemble à vents atypique, qui mélangerait harmonie classique et big band de jazz. Les cinq mouvements reposent sur des genres très différents et c’est la virtuosité du soliste qui fait l’unité de l’ensemble, sinon très disparate en apparence. L’auditeur est baladé entre des réminiscences du XVIIe, de la musique du XXe, passant du classique à la musique de Biergarten avec un détour par la fanfare. C’est ébouriffant, jubilatoire quand on a la chance d’avoir Edgar Moreau, cela pourrait être décousu et juste bruyant avec un artiste moins inspiré.
Signalons que les deux concertos ont été enregistrés dans la Ferme de Villafavard en Limousin, qui offre des conditions remarquables grâce à une acoustique d’exception. Bref deux grands moments…
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 24/03/2019 à 19:01, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.