Théâtre du Capitole
> 28 novembre

La ville morte

Photographies par Patrice Nin
Pour la première fois sur la scène du Capitole, le célèbre opéra de Korngold, La ville morte, fait une entrée remarquée.
La lecture poétique de Philipp Himmelmann inscrit chaque personne dans une boîte, pièce fantomatique ou écrin… Cela a pour immédiate conséquence de donner à chacun des protagonistes son propre caractère, sa propre vie. Ce côté onirique devient fantastique avec cette nuit des morts vivants particulièrement réussie.
La distribution est dominée par le Paul de Torsten Kerl, tout de puissance, de maîtrise vocale, de sensibilité et de douleur. La Marietta d’Evgenia Murareva est le double vivant, un tantinet vulgaire, de Paul. La voix est impériale, dynamique. Citons encore le Frank de Matthias Winckler et la Brigitta de Katarine Goelner.
Il revient à Leo Hussain de conduire les troupes capitoliennes au cœur d’une partition qui hésite en permanence entre futures musiques de films et opéra, il nous en donne une interprétation inspirée qui sait allier sensibilité et puissance décorative: de la belle ouvrage!

Marc Laborde
Publié le 02/12/2018 à 21:13, mis à jour le 06/02/2020 à 23:45.