Come to my garden…
Jörg-Andreas Bötticher
Come to my garden, my sister, my beloved. Voces suaves, Jörg-Andreas Bötticher. CD Deutsche Harmonia Mundi.
Dans ce dernier opus, Voces suaves nous propose un panorama de la musique allemande sacrée du début XVIIe. Fondé à Bäle en 2012, par le baryton Tobias Wicky, ce jeune ensemble se consacre au répertoire renaissance et baroque. Nous sommes ici dans une étape charnière de l’histoire de la musique: où les compositeurs allemands s’inspirent du style polychoral vénitien dans un contexte luthérien. Melchior Franck côtoie Johann Hermann Schein dans des motets écrits pour l’office luthérien.
Une musique du début du baroque, qui allie à la fois sensualité et rigueur du discours.
Opulence des timbres, couleurs chatoyantes semblent être le maître mot de cette interprétation, ce n’est pas une critique – bien au contraire – où cette musique se doit de rester au service du texte. Au fil des motets, l’effectif variable permet d’apprécier ce style concertant si particulier inspiré de la musique italienne d’alors: faite de contrastes où une voix soliste se détache tout à coup du chœur. L’ensemble vocal est homogène, on sent que les chanteurs sont rompus à ce répertoire: les interprètes respectent scrupuleusement la scansion allemande. Peut-être une petite réserve concernant la soprano (plage 4) où l’on aimerait une meilleure maîtrise du registre aigu.
Le chœur est soutenu par un plateau instrumental restreint: claviers accordés au tempérament inégal, cornets à bouquins virtuoses, donnent des saveurs très colorées à la musique. Mais ici point de boursouflures instrumentales: sobriété dans les accompagnements: on fait confiance à cette musique. La voix est mise en avant par rapport aux instruments. Un CD tout à fait recommandable.
Belle prise de son, large et profonde, où l’on perçoit sans efforts le placement des interprètes.
Michel Pertile
Dans ce dernier opus, Voces suaves nous propose un panorama de la musique allemande sacrée du début XVIIe. Fondé à Bäle en 2012, par le baryton Tobias Wicky, ce jeune ensemble se consacre au répertoire renaissance et baroque. Nous sommes ici dans une étape charnière de l’histoire de la musique: où les compositeurs allemands s’inspirent du style polychoral vénitien dans un contexte luthérien. Melchior Franck côtoie Johann Hermann Schein dans des motets écrits pour l’office luthérien.
Une musique du début du baroque, qui allie à la fois sensualité et rigueur du discours.
Opulence des timbres, couleurs chatoyantes semblent être le maître mot de cette interprétation, ce n’est pas une critique – bien au contraire – où cette musique se doit de rester au service du texte. Au fil des motets, l’effectif variable permet d’apprécier ce style concertant si particulier inspiré de la musique italienne d’alors: faite de contrastes où une voix soliste se détache tout à coup du chœur. L’ensemble vocal est homogène, on sent que les chanteurs sont rompus à ce répertoire: les interprètes respectent scrupuleusement la scansion allemande. Peut-être une petite réserve concernant la soprano (plage 4) où l’on aimerait une meilleure maîtrise du registre aigu.
Le chœur est soutenu par un plateau instrumental restreint: claviers accordés au tempérament inégal, cornets à bouquins virtuoses, donnent des saveurs très colorées à la musique. Mais ici point de boursouflures instrumentales: sobriété dans les accompagnements: on fait confiance à cette musique. La voix est mise en avant par rapport aux instruments. Un CD tout à fait recommandable.
Belle prise de son, large et profonde, où l’on perçoit sans efforts le placement des interprètes.
Michel Pertile
Publié le 02/12/2018 à 21:09, mis à jour le 06/02/2020 à 23:45.