Halle aux grains
> 12 octobre
De candide au kaddish
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Edgar Brambis
Leah et Judith Pisar, récitantes, Kelley Nassieff, mezzo-soprano, Chœur et Maîtrise du Capitole, Alfonso Caiani, chef de chœur, Wayne Marshall, direction.
En cette année de la célébration du centenaire de la naissance de Leonard Bernstein, ce beau concert présente au public toulousain trois de ses œuvres sous la baguette experte et inspirée de Wayne Marshall.
Candide, opéra d’après le conte éponyme de Voltaire, offre dans son ouverture toute la verve et le génie orchestral de Bernstein. Autant dire que Wayne Marshall sait en extraire toute la sève, fouettant son orchestre d’un soir pour en exprimer tout le swing souverain.
La suite d’orchestre de On the Waterfront tirée de la musique originale composée pour le film d’Elia Kazan s’étire comme un trépidant poème symphonique à l’animation toujours en suspens.
Du cor solo au saxophone, de la flûte à la clarinette, des cordes à la percussion, tout l’Orchestre du Capitole dessine une fresque imposante aux ressorts quasi cinématographiques et au souffle inépuisable.
La symphonie n°3 «Kaddish» fut composée en 1963 et dédiée à la «bien-aimée mémoire de John F. Kennedy». Révisée en 1977, ce soir c’est une troisième version qui nous est proposée due à la plume, du moins pour le texte parlé, de Samuel Pisar, ami du compositeur et rescapé des camps de concentration. Et ce sont, respectivement sa femme Judith et sa fille Leah qui disent alternativement ce texte écrit en anglais mais présenté dans un français parfait par Leah Pisar en préambule de l’œuvre. Leur déclamation renferme toute l’émotion et surtout toute la force de ce dialogue dénonciateur avec le divin.
Les chants, incarnés par la belle et profonde voix de Kelley Nassieff et les chœurs impeccables mis au point par Alfonso Caiani, sont, avant tout, des chants de louange à la Vie plus que des prières rituelles.
Les intermèdes orchestraux sont parfaitement maîtrisés par Wayne Marshall, qui, de cette œuvre hétéroclite fait un tout homogène, grâce, encore une fois, à un orchestre aussi inspiré qu’impliqué. Et donc, au final, cet émouvant message de paix témoignant du génie de Bernstein remporte un triomphe mérité de son auditoire recueilli mais enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
En cette année de la célébration du centenaire de la naissance de Leonard Bernstein, ce beau concert présente au public toulousain trois de ses œuvres sous la baguette experte et inspirée de Wayne Marshall.
Candide, opéra d’après le conte éponyme de Voltaire, offre dans son ouverture toute la verve et le génie orchestral de Bernstein. Autant dire que Wayne Marshall sait en extraire toute la sève, fouettant son orchestre d’un soir pour en exprimer tout le swing souverain.
La suite d’orchestre de On the Waterfront tirée de la musique originale composée pour le film d’Elia Kazan s’étire comme un trépidant poème symphonique à l’animation toujours en suspens.
Du cor solo au saxophone, de la flûte à la clarinette, des cordes à la percussion, tout l’Orchestre du Capitole dessine une fresque imposante aux ressorts quasi cinématographiques et au souffle inépuisable.
La symphonie n°3 «Kaddish» fut composée en 1963 et dédiée à la «bien-aimée mémoire de John F. Kennedy». Révisée en 1977, ce soir c’est une troisième version qui nous est proposée due à la plume, du moins pour le texte parlé, de Samuel Pisar, ami du compositeur et rescapé des camps de concentration. Et ce sont, respectivement sa femme Judith et sa fille Leah qui disent alternativement ce texte écrit en anglais mais présenté dans un français parfait par Leah Pisar en préambule de l’œuvre. Leur déclamation renferme toute l’émotion et surtout toute la force de ce dialogue dénonciateur avec le divin.
Les chants, incarnés par la belle et profonde voix de Kelley Nassieff et les chœurs impeccables mis au point par Alfonso Caiani, sont, avant tout, des chants de louange à la Vie plus que des prières rituelles.
Les intermèdes orchestraux sont parfaitement maîtrisés par Wayne Marshall, qui, de cette œuvre hétéroclite fait un tout homogène, grâce, encore une fois, à un orchestre aussi inspiré qu’impliqué. Et donc, au final, cet émouvant message de paix témoignant du génie de Bernstein remporte un triomphe mérité de son auditoire recueilli mais enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
Publié le 27/10/2018 à 18:22, mis à jour le 07/10/2019 à 06:59.