Sylvie Nicephor
Claude Debussy, 24 Préludes
2 CD Calliope, 42’46’’et 44’04’’, enregistrés à Belgrade au Kolarac Hall en 2016 et 2017.
Comme le rappelle la pianiste, qui est aussi musicologue, la tradition des «Préludes» remonte à Jean-Sébastien Bach, avec ses 24 Préludes et Fugues du «clavier bien tempéré», que poursuit Frédéric Chopin, précédant dans la même démarche Serguei Rachmaninov, Alexandre et Olivier Messiaen, pour ne citer que les œuvres majeures de très grands compositeurs.
S’il s’inspire de Frédéric Chopin, Debussy crée une œuvre très personnelle. Il exprime certes ses états d’âme, mais de manière très subtile, en jouant sur l’évocation ce qui permet à l’auditeur de s’évader et de reprendre à certains égards le rêve pour lui-même. Il donne des indices en mettant un intitulé à chaque prélude, faisant en quelque sorte accourir les personnages féériques ou la nature, sans oublier des références exotiques ou historiques qui jalonnent ainsi finement un parcours imaginaire que chacun façonne à sa façon.
Sylvie Nicephor a une analyse originale, à la fois sensible et très pensée. Elle égrène les 24 Préludes avec grâce et légèreté, qui font oublier une maîtrise technique remarquable, d’autant plus efficace qu’elle est discrète.
Un enregistrement de très grande qualité, dont on ne peut qu’espérer qu’il sera suivi d’autres de la même veine.
Danielle Anex-Cabanis
Comme le rappelle la pianiste, qui est aussi musicologue, la tradition des «Préludes» remonte à Jean-Sébastien Bach, avec ses 24 Préludes et Fugues du «clavier bien tempéré», que poursuit Frédéric Chopin, précédant dans la même démarche Serguei Rachmaninov, Alexandre et Olivier Messiaen, pour ne citer que les œuvres majeures de très grands compositeurs.
S’il s’inspire de Frédéric Chopin, Debussy crée une œuvre très personnelle. Il exprime certes ses états d’âme, mais de manière très subtile, en jouant sur l’évocation ce qui permet à l’auditeur de s’évader et de reprendre à certains égards le rêve pour lui-même. Il donne des indices en mettant un intitulé à chaque prélude, faisant en quelque sorte accourir les personnages féériques ou la nature, sans oublier des références exotiques ou historiques qui jalonnent ainsi finement un parcours imaginaire que chacun façonne à sa façon.
Sylvie Nicephor a une analyse originale, à la fois sensible et très pensée. Elle égrène les 24 Préludes avec grâce et légèreté, qui font oublier une maîtrise technique remarquable, d’autant plus efficace qu’elle est discrète.
Un enregistrement de très grande qualité, dont on ne peut qu’espérer qu’il sera suivi d’autres de la même veine.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 25/09/2018 à 19:16, mis à jour le 07/10/2019 à 07:00.