Théâtre du Capitole
> 23 juin

Don Carlo ou le grand opéra

Photos David Herrero
C’est avec un Don Carlo d’exception que Frédéric Chambert clôture une saison réussie: un Rienzi somptuaire, un Don Giovanni fastueux, un Don Pasquale vivifiant… Ici, nous retrouvons la mise en scène classique et chic de Nicolas Joël: décors superlatifs, costumes aux couleurs éteintes à l’image d’une une toile de Vélasquez, Christ écrasant de sa douleur le monde. L’ensemble offre à cet opéra de vie et de mort, de passion et de haine, de solitude du pouvoir et de sentiment de liberté, d’amour et de raison d’état un décor parfaitement approprié.
Roberto Scandiuzzi est un Philippe II imposant à la voix ronde, riche en couleur et son combat avec le Grand Inquisiteur de Kristinn Sigmundsson devient homérique. Tamar Iveri est une Elisabeth aux aigus brillants, agiles qui s’oppose à la vocalité volcanique de l’Eboli de Christine Goerke. Quant à Dimitri Pittas, il est un Don Carlo survolté dont la voix accuse parfois quelques faiblesses mais qui triomphe dans les deux derniers actes. Le reste de la distribution est tout aussi remarquable.
Chœurs et orchestre sous la baguette du maestro Benini nous offrent une lecture sans faille de ce qui est l’un des meilleurs ouvrages de Verdi.
Une très belle fin de saison.

Marc Laborde
Publié le 26/08/2013 à 14:12, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.