Fantaisie-stück pour violoncelle et orchestre

Théodore Dubois
Théodore Dubois (1837-1924)

Fantaisie-stück pour violoncelle et orchestre
Suite concertante pour violoncelle, piano et orchestre
Concerto capriccioso pour piano et orchestre
In memoriam mortuorum
Andante cantabile pour violoncello et orchestre

Jean-François Heisser, piano et direction
Marc Coppey, violoncelle Orchestre de Poitou-Charentes

Exhumer un trésor, quel bonheur, mais ici que de vains efforts! Même si les musiciens de Poitou Charente, les solistes déploient toutes leurs qualités d’interprètes, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. Classer Théodore Dubois comme l’incarnation du romantisme français me semble bien abusif. S’il est allé chercher de l’inspiration chez les grands romantiques allemands, ainsi Schumann et Brahms, ou en France chez Franck ou Saint-Saëns, il n’est pas un transmetteur ni un porteur rénovateur d’un art de la composition qui, dans des registres différents, atteignait des sommets chez les compositeurs mentionnés plus haut. Assumant la subjectivité de mon propos, j’avoue être incapable d’accrocher à une sauce musicale qui est à mes oreilles l’équivalent des pomponnettes Napoléon III ou de Schönbrunn en déco. Ce sirop est indigeste et si le compositeur se plaignait d’être mal compris, tout en comptant sur une réhabilitation posthume, quelle chance pouvait-il avoir alors que la musique française étincelait avec Debussy, Ravel ou Satie. Pour qu’on n’en dise pas de mal, il vaut mieux qu’il retourne dans ses oubliettes d’où il est regrettable qu’on ait cru bon de le sortir. Le chemin de l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions.

Danielle Anex-Cabanis

CD Mirare - 67’48’’



Publié le 19/01/2012 à 09:00, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.