Théâtre du Capitole
> 7 octobre

Bonjour tristesse

La Bohème de Giacomo Puccini
La fort jolie voix de Carmen Giannattasio permet au spectateur de se dire qu’il est bien au Capitole qui réouvre après un an hors des murs… Certes la partition de La Bohème n’a pas pour objet de révéler des prouesses techniques pas plus qu’elle ne comporte de véritables grands airs. C’est largement une prestation d’équipe et à ce titre le groupe répond à son cahier des charges honorablement , sans plus. En revanche, les partis pris de mise en scène qui ne sont pas loin de la posture idéologique ne sont absolument pas convaincants. Bousculer le temps n’est nullement gênant, mais on n’a que faire des Don Quichotte et d’une caricature de médecins du monde dans un décor de poubelles. La foule multiethnique du deuxième tableau est un artifice bien inutile, ne tombons pas dans les dérives auxquelles cède même le festival d’Aix. Il n’y a finalement pas plus bourgeois bien pensant que ce genre d’approche!
A part cela, choristes et membres de l’orchestre offrent une prestation de bonne qualité. Il n’est pas question de réclamer le prestige des seules vedettes consacrées, mais le public est en droit d’attendre un meilleur départ pour la première de la saison, l’équipe du Capitole en est capable.

Danielle Anex-Cabanis
Publié le 08/10/2010 à 16:54, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.