Théâtre du Capitole
> 9 mars

La Clémence de Titus

Photos Patrice Nin
Depuis sa création en 1791, cet opéra majeur de Mozart n’a connu que deux productions à Toulouse. Celle présentée cette saison en coproduction avec Aix et signée David Mc Vicar est une vraie réussite. Un décor à l’antique simple et efficace, des costumes directoire, des mouvements bien réglés, voilà tous les ingrédients de la réussite. Ici, ni transposition outrageuse, ni éléments perturbateurs, tout se concentre sur la musique et les voix servies par un propos net, précis, intelligent. La Clémence de Titus n’a pas besoin de bric à brac comme nous l’avons parfois vu sur cette même scène!

La distribution sans être parfaite est très cohérente et se révèle au second acte. Wo-Kyung Kim est un Titus de grande classe, voix souple et suave à la manière d’un Luigi Alva. A ses côtés Maité Beaumont campe un Sextus des plus impliqué vocalement, souvent héroïque. Anne-Catherine Gillet est une Servilia toute de douceur comme l’Annius de Paula Murrihy. Seule Tamar Iveri déçoit un peu, Vitellia n’est pas une mégère mais une amoureuse ambitieuse bafouée. Citons encore le Publius d’Andreas Bauer.

David Syrus conduit les troupes du Capitole avec efficience même si parfois l’ensemble manque de cette pâte mozartienne si difficile à trouver.

Une belle réussite pour une partition rare et sublime.

Marc Laborde
Publié le 12/03/2012 à 15:11, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.